Zoom sur : la Direction des Examens et Concours

Olivier Harmel évoque les missions de la Direction des Examens et Concours (DEC), dont il est le directeur.

La Direction des Examens et Concours (DEC) est composée de près de 80 agents répartis en 7 bureaux : baccalauréat général et technologique, examens post-bac, examens professionnels, concours, sujets, affaires générales et financières, examens niveau collège (brevet et certificat de formation générale). Au total, ils prennent en charge annuellement quelques 150 000 candidats, dans la plupart des cas depuis l’inscription jusqu’à la délivrance du diplôme. Entre ces deux étapes, il s’écoule plusieurs mois et de nombreuses péripéties peuvent rendre le travail des gestionnaires particulièrement compliqué. A noter que ces gestionnaires prennent en charge l’organisation des épreuves côté candidats, comme côté correcteurs ou interrogateurs.

Les missions de la direction des examens et concours sont organisées autour de trois métiers :

  • La conception et l’acheminement des sujets d’examens et de concours : chaque académie est en charge de la conception de sujets de plusieurs épreuves de différents examens. Ces sujets sont réalisés en lien avec les inspecteurs et des enseignants avant d’être envoyés au ministère où ils sont validés. Ces sujets sont ensuite transmis à toutes les DEC de France de façon dématérialisée et sécurisée. L’impression, la mise sous plis et l’envoi dans les centres d’examens sont assurés dans chaque académie.
  • L’organisation des examens, de la 3ème avec le diplôme national du brevet (l’examen qui rassemble le plus de candidats) au Master 2. Les gestionnaires font tout de A à Z : ils inscrivent les candidats, les affectent, constituent les jurys en lien avec les inspecteurs et convoquent les candidats et les correcteurs. L’année s’achève avec les délibérations, la proclamation des résultats et enfin la réalisation et l’envoi des diplômes. Cela donne au gestionnaire un véritable fil rouge tout au long de l’année scolaire, qui permet un véritable sentiment d’aboutissement quand une session de termine. Chaque agent a son portefeuille de gestion par filière et bénéficie d’une latitude importante dans son organisation, malgré les impératifs du calendrier.
  • L’organisation de concours de recrutement, débouchant sur le recrutement des agents de la fonction publique. Contrairement à l’organisation des examens qui se déroulent dans les établissements scolaires sous le contrôle du chef d’établissement, l’organisation des concours implique une logistique plus importante et sur laquelle nous sommes en responsabilité (accueil, sécurité, surveillance...).

L’organisation d’épreuves pour un concours implique par exemple la location d’un espace comme centre d’examen (par exemple le parc des expositions), mais aussi la mise en place d’un accueil, d’un système de sécurité, de surveillance, de respect des conditions sanitaires. C’est un autre exercice sur lequel nous devons être très vigilants car la moindre erreur peut générer un recours contentieux avec des conséquences nationales.

Notre pic d’activité se situe un mois avant les examens, avec notamment l’envoi des convocations, qui viennent justement de partir pour notre académie (pour la bac général et technologique). Le travail est très soutenu en janvier, février et mars avec des opérations techniques à gros enjeux comme les affectations, qui nous imposent des conditions strictes comme l’interdiction d’avoir un professeur en face de ses élèves. Bien sûr, juste avant l’examen arrivent les problèmes de dernière minute (sujets de secours, manque de sujets imprimés, incidents dans des centres d’examens…). Notre travail s’arrête à la proclamation des résultats, une fois que l’enseignant a corrigé puis saisi les notes attribuées. Nous assurons quand même un service après-vente des candidats qui pourraient estimer qu’ils sont lésés et nous sommes amenés à vérifier d’éventuelles erreurs de report de notes

C’est un service où l’on ne s’ennuie pas, car on peut dire que nous n’avons jamais deux sessions exactement identiques ! Nous avons absorbé beaucoup de nouveautés ces dernières années, en lien direct ou indirect avec la crise sanitaire, comme la réorganisation de certaines épreuves en faveur du contrôle continu, l’organisation dans l’urgence d’épreuves de rattrapage pour les BTS, la dématérialisation des corrections ou encore le report des épreuves de spécialités du baccalauréat. Nous faisons de plus face à des changements constants, comme le déploiement régulier de nouveaux logiciels de gestion pour la pris en charge des candidats ou encore les impératifs de réimpression des sujets d’examens en urgence en cas de problème (par exemple la réimpression de 42 000 sujets à distribuer dans 350 centres pour le diplôme national du brevet lors de la session 2021).

Malgré toutes les difficultés, les agents de la DEC font preuve d’un véritable sens du service public et d’un attachement à leurs fonctions. Ce sont des missions riches et passionnantes, qui permettent de déployer une véritable autonomie pour les agents, c’est très valorisant. Nous bénéficions également d’un véritable réseau de DEC basé sur la solidarité et l’entraide, c’est extrêmement précieux dans notre travail. Nous sommes maintenant pleinement mobilisés pour mener à bien la session 2022 et nous verrons ensuite ce que la session 2023 nous réservera.

Propos recueillis auprès d’Olivier HARMEL, directeur de la direction des examens et concours (DEC)

Mise à jour : mai 2022