Quel est votre parcours ?

Mon parcours a débuté à la Sorbonne à Paris où j’ai fait des études d’histoire contemporaine, suivies d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) politiques sociales et rapports sociaux femmes-hommes à l’université du Mirail à Toulouse. Après une expérience en milieu associatif dans un centre d’hébergement pour femmes, j’ai passé les concours de la fonction publique. J’ai ainsi exercé différentes fonctions pendant 16 ans dans l’administration hospitalière : service des ressources humaines, responsable administrative de site ou encore responsable des relations avec les usagers et du dialogue social (Agen). L’enjeu pour ce dernier poste était de d’inclure l’usager dans l’ensemble des processus et lui permettre d’être acteur de son passage à l’hôpital. En novembre 2020, je suis détachée de la fonction publique hospitalière pour prendre le poste de référente départementale RH de proximité dans le Lot-et-Garonne.

Qu'est-ce qui vous a incité à devenir référente RH de proximité ?

L’attrait du poste a résidé à la fois dans le fait de rester sur un domaine de compétence qui me plaisait et pour lequel j’avais une appétence particulière, les ressources humaines, et dans le challenge de participer à la mise en place d’un nouveau dispositif. J’ai été séduite par les enjeux de ce dispositif d’intégrer une dimension plus personnalisée des RH. Cela représentait pour moi un beau défi et une belle opportunité professionnelle.

Quelles sont vos misions ? En quoi consiste votre rôle ?

La première des missions des référents départementaux est de coordonner le travail des conseillers RH de proximité qui reçoivent les collègues en première intention. Ils représentent une réelle porte d’entrée au plus près des agents. Nous assurons aussi un appui managérial auprès des personnels encadrants (chef d’établissements, adjoints gestionnaires, services départementaux…) mission particulièrement développée cette année, notamment sur la prévention et la résolution de conflits (individuels ou collectifs). Nous apportons alors notre analyse avec un œil extérieur, organisons des entretiens et proposons différentes actions pour apaiser la situation.

Nous intervenons également sur le suivi des protections fonctionnelles en lien avec le service juridique, ou encore sur l’accompagnement à la prise de postes des collègues adjoints gestionnaires.

Pourquoi ce dispositif est important selon vous ?

L’intérêt et l’enjeu du poste résident dans le travail en relation et en synergie avec l’ensemble des acteurs RH. Nous nous inscrivons dans ce maillage existant et apportons une plus-value en termes d’accompagnement de proximité, cela nous est d’ailleurs remonté par le terrain. Nous pouvons avoir un rôle d’aiguilleurs, de relais mais nous sommes attendues sur l’analyse, le diagnostic des situations, l’approche complémentaire que nous pouvons en avoir. Cette approche personnalisée des ressources humaines est un axe fort et transversale de la feuille de route RH académique.

Quel est le bilan depuis le lancement de la GRH de proximité dans l'académie ?

Après un an et demi de fonctionnement, le bilan est assurément positif. Le dispositif répond à une attente des collègues sur le terrain et les sollicitations sont nombreuses (836 rendez-vous auprès des conseillers RH de proximité sur l’année 2020-2021 dont 108 sur le Lot-et-Garonne), les plus récurrentes concernant la reconversion et la mobilité. Les situations sont de plus suivies sur plusieurs semaines et plusieurs mois. La coordination avec l’ensemble des collègues académiques ou départementaux permet cette approche à la fois globale et ajustée des situations rencontrées. Le dispositif poursuit donc aujourd’hui son déploiement, ancré dans le projet académique, et porté par l’ensemble des acteurs RH de l’académie.

L’objectif cette année est d’aller à la rencontre des établissements du 2nd degré et de leurs équipes de direction, éducatives et administratives pour continuer de faire connaître et valoriser ce dispositif.