Kamishibai à l’école Jean-Sarrailh de Pau

Le kamishibaï, un outil riche au service d’un projet d’écriture collaboratif, de lecture à voix haute motivant pour les élèves de la classe de CE1 de l’école Jean-Sarrailh à Pau.

Un projet fédérateur pour l’ensemble de ces élèves permettant de valoriser leurs compétences et de prendre du plaisir.

Ce projet visait plusieurs objectifs :

  • Donner du sens à l’écriture et à la lecture
  • Permettre aux élèves de rester engagés tout au long de la séquence grâce aux outils, aux modalités de travail.
  • Développer des compétences psycho-sociales : cognitives (prendre confiance en soi,), émotionnelles (gérer son stress,), sociales (communiquer de façon adaptée, donner son point de vue, respecter celui des autres, prendre des décisions communes, surmonter des difficultés, s'ajuster à l'autre).

Ce projet a été mené dans la classe de cycle 2 en co-intervention avec un enseignant spécialisé (RASED). Des créneaux dans lesquels, l’enseignante de la classe madame Aurélie Mesplet, et l’enseignant spécialisé monsieur Stéphane Ballihaut, travaillaient à 2 voix sur certains temps, puis en petits groupes.

Le kamishibaï, appelé aussi théâtre d’images, est une technique narrative d’origine japonaise qui s’appuie sur des images de grand format défilant dans un castelet en bois à 3 portes, appelé butaï.

Pour la classe de CE1, il a été adapté et les élèves ont été amenés à découvrir cette technique pour créer leur théâtre à partir de l'album La robe de Noël de Satome Ichikawa. Les jeunes narrateurs ont pu faire coïncider la présentation d'images et le récit déployé (planches).

Les outils créés avec les élèves :

Lexique imagé, ordre chronologique des événements avec une frise, schéma d'organisation du Kamishibaï, codage du texte créé pour travailler le phrasé, l’expressivité... Ces outils ont permis aux élèves de les réinvestir lors de l’écriture des planches et pour la lecture à voix haute (prosodie).

Les ateliers ont permis à chaque élève de faire des propositions, d’argumenter, d’écrire afin que tous soient impliqués. Exemple pour le texte de la planche 7 :

Différents enseignements participent à ce projet comme le langage oral, la lecture et la compréhension de l’écrit, l’écriture, l’étude de la langue, les arts plastiques puisque les élèves ont aussi créé les illustrations de leur kamishibaï.
Exemple de l'illustration de la planche 5 :

La présentation du kamishibai à toutes les classes de l'école primaire et maternelle a permis en amont de travailler la prosodie (rythme, phrasé du texte, expressivité) ce que l’on perçoit très bien dans la vidéo mais également a permis d’apprendre à s’adresser à un auditoire.

Pour aller plus loin :

Définition du Kamishibai : Le mot kamishibaï vient du japonais « kami » (papier) et « shibaï » (théâtre), qui signifie littéralement «théâtre de papier» était autrefois un théâtre ambulant qui permettait aux conteurs de rue de raconter des histoires. Il a été introduit en France dans les années 1970.

Le kamishibaï tel qu’on l’utilise aujourd’hui se compose d’un castelet en bois, portable, appelé « butaï » dans lequel est introduite une série de planches (format A3) racontant l’histoire. Chaque planche met en scène un épisode du récit : le recto, visible des spectateurs, est utilisé pour les illustrations tandis que le verso est réservé au texte lu par le narrateur. Elle comporte parfois une reproduction miniature en noir et blanc de l’illustration, qui permet au conteur de visualiser l’image vue par le public. Le secret repose dans une organisation logique des planches.

Texte : Circonscription Pau Est

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